L’année 2020 a généré de lourdes répercussions sur la majorité des véhicules d’investissement, mais pas sur les SCPI, les sociétés civiles de placement immobilier. Celles-ci ont en effet continué à générer de bons rendements, qui ont été éraflés certes mais qui ont maintenu un taux respectable.
Des rendements disparates en fonction de la composition du parc
Les SCPI qui s’en sont sorties sont celles qui détiennent un patrimoine diversifié d’une part, et celles qui ont récemment investi le marché. Ces dernières affichent pour la plupart un rendement de plus de 6%. Quant aux SCPI diversifiées, le leur est de 4.5% à 5.2%.
Les SCPI spécialisées dans le secteur de la santé et de l’enseignement ont aussi maintenu un taux de distribution sur valeur de marché stable. Ce sont en effet des actifs acycliques, généralement peu impactées par les crises, qu’elles soient politiques, économiques ou sanitaires.
Les rendements les plus bas en revanche sont ceux des SCPI hôtelières, dont la moyenne est de 2.3% seulement. Certaines d’entre elles affichent même un TDVM de moins de 1.5%. Rappelons en effet que c’est le secteur touristique qui a le plus souffert de la crise du Covid.
Le rendement des SCPI de commerces a également connu un léger recul, ce qui est en particulier dû au confinement et à la baisse de la consommation des ménages en ce qui concerne les produits autres que ceux de première nécessité.
Quant aux SCPI fiscales, c’est-à-dire celles reposant sur les immeubles de logement, leur TDVM est plus ou moins resté stable, de même que leur taux d’occupation financier. Les loyers ont été versés de manière régulière dans l’ensemble, et les demandes locatives continuent à affluer.
En bref, le rendement pour toutes les SCPI, résidentielles et professionnelles confondues, est d’’environ 3.98% en 2020.
Une estimation erronée
L’estimation des spécialistes au cours de l’année 2020 a finalement été erronée. Ces derniers avançaient que les rendements baisseraient de manière conséquente et que les rendements pourraient être en dessous de 3.5%. Ce qui n’est pourtant pas le cas, bien que le taux d’occupation financier et de recouvrement ait baissé pour la majorité des SCPI. Les sociétés de gestion ont en effet implémenté des mesures d’accompagnement des locataires en fonction de leur situation financière, afin de gérer au mieux les recouvrements et maintenir un taux d’occupation financier satisfaisant.
Les observateurs ont également avancé que les immeubles de bureaux connaîtraient une chute manifeste de leur rendement en raison de l’implémentation du télétravail généralisé. Or, tous les baux ont été maintenus, et le télétravail généralisé n’est seulement programmé qu’en période de confinement.
Les SCPI, les meilleurs produits pierre-papier à souscrire
Les SCPI deviennent ainsi les meilleurs produits pierre-papier à souscrire même en temps douteux, à la différence de ses frères les OPCI – organismes de placement collectif immobilier. Ces derniers s’en inspirent certes, mais les actifs boursiers qui les composent ont connu une baisse très marquée de leur rendement au cours de l’année 2020. Avec des valeurs négatives, le rendement des OPCI est de -1.54% alors qu’il était de plus de 5% en 2019.
Toujours est-il que, tout comme les OPCI, il est indispensable d’analyser les OPCI un à un en raison des spécificités de la stratégie de leur chaque société de gestion. Certaines OPCI valent la peine de faire partie d’un portefeuille de placement malgré ces tendances à la baisse, dans la mesure où l’investisseur effectuera un suivi régulier sur l’évolution de leurs performances.
Pour en revenir aux SCPI, étant purement de l’immobilier, elles n’encourent pas les mêmes risques et se démarquent par leur excellente diversification. Ce sont d’ailleurs des actifs dont la durée de détention est de plus de 8 ans, voire de plus de 10 ans.